La personne souffrant d’une anxiété sociale a tendance à éviter les situations sociales ou mettre en place des stratégies pour atténuer leur anxiété. La phobie sociale est d’ailleurs le trouble le plus fréquent chez l’adulte. Les attitudes parentales peuvent jouer un rôle important dans la genèse de ce trouble. Par exemple, des familles qui ont peu d’interactions sociales ou ont des difficultés à interagir donnent à l’enfant un modèle anxiogène du lien social.
Des enfants qui ont été surprotégés par un de leurs parents et qui a manqué de chaleur affective et a subi des jugements négatifs répétés est plus à même de développer une phobie sociale.
Dès l’enfance, certains éléments prédictifs peuvent apparaître comme chez les jeunes enfants qui manifestent dès l’âge de 2 ans, un repli sur soi ou de la peur lorsqu’ils rencontrent des personnes non familières. On parle dès lors d’inhibition comportementale. Pour certains chercheurs, il y aurait d’ailleurs une continuité développementale entre cette inhibition comportementale et l’anxiété sociale.
Une personne anxieuse aura tendance à éviter le regard d’autrui car elle est plus sensible aux émotions négatives. Elle pourra aussi ignorer les feed-back positifs qu'elle reçoit des autres. Bien souvent, les personnes anxieuses ont des biais cognitifs entraînent une mauvaise interprétation des émotions et du regard des autres.
Néanmoins, ce trouble n'est pas une fatalité.
Des techniques de modifications des croyances dysfonctionnelles et un travail sur l’affirmation de soi peuvent permettent aux personnes souffrant de ce trouble de l’atténuer voire de s’en débarrasser.